ACONCAGUA'93

Carnet de route (2)


Vendredi 18 Février: Plazza de Mulas, le camp de base

L'hotel refuge le plus haut du monde (4300m) Cerro Piramido

Nous décidons de monter notre tente de camp de base près de l'hôtel-refuge où nos sacs montés à dos de mulet, nous attendent depuis 2 jours. Nous nous mettons ainsi à l'écart de la relative cohue qui règne à Plazza de mulas, le camp de base habituel à une vingtaine de minute de marche. On passe la journée à organiser notre mini camp de base et le lendemain à faire un portage et planter notre tente d'altitude à Plazza canadas notre camp I à 5000m. Nous redescendons passer la nuit à notre camp de base pour ne pas griller une étape de notre acclimatation. Nous partons le surlendemain vers notre camp I avec le reste de notre équipement pour y passer la nuit.

Dimanche 20 Février: Plazza Canadas notre camp I à 5000m

Les fameux pénitents Plazza canadas Pascal sur la route vers nido

Après une nuit passée à notre camp I, on le démonte, et pour éviter un portage, on charge tout notre équipement pour se rendre à notre camp II 500m plus haut à Nido del condore. On est très lourdement chargé et l'altitude commence à se faire sentir.

Lundi 21 Février: Nido del Condore notre camp II à 5500m

Notre tente d'altitude à nido Vue de nido Trace de montée vers Berlin

L'arrivée à Nido del condore est douloureuse, ici la pression atmosphérique est la moitié de celle qu'il y a au niveau de la mer et nos têtes sont sur le point d'éclater. Nous montons notre petite tente au ralenti tellement le fait de se baisser augmente nos maux de tête. Nous devons passer ici deux jours et trois nuits pour parfaire notre acclimatation. Peut-être qu'une nuit de plus au camp I et une de moins ici aurait été mieux! Nos journées se passent à faire fondre la neige pour le thé et la bouffe lyofilisée et nos nuits à attendre le jour! On dort mal, on a froid et une nuit, le vent a failli faire envoler notre tente.

 

Le sommet vu de nido Un parapente s'envole de nido pour le camp de base Pascal au p'ti dej

Vu d'ici, le sommet semble à portée de main sans même passer par le dernier camp. En fait la denivelée importante (près de 1500m) rend l'entreprise incertaine. Pour passer le temps, on va visiter les autres expéditions entre deux corvées de fonte de neige. Le temps ne passe pas vite, les maux de tête persistent, la forme n'est pas là, le moral baisse et le doute s'installe, bref il est temps de bouger un peu!